Particulièrement redoutée par les marins en raison de sa dangerosité, la zone des Héaux de Bréhat est en effet exposée à tous les vents, ainsi qu'à de forts courants traversiers qui peuvent lever une grande houle et de redoutables brisants. En raison de ces caractéristiques et de la forte fréquentation maritime des lieux notamment depuis ou vers le port de Paimpol (voir) comme des estuaires du Jaudy (voir) ou du Trieux, la commission des phares décida d'y aménager un grand phare afin de protéger les navires du risque majeur de naufrage. Dessiné par l’ingénieur Léonce Reynaud, un phare de 47 mètres de hauteur fut alors construit en 1840 en pierres de granite sur les récifs des Épées de Tréguier, au nord-est du sillon de Talbert (voir) et, un peu plus loin, de l'archipel de Bréhat (voir). Détruit partiellement en 1944 par les troupes allemandes, l'édifice fut rapidement reconstruit et surélevé de 10 mètres pour finalement culminer à 57 mètres de hauteur. Aujourd'hui, le phare des Héaux de Bréhat est classé au titre des monuments historiques et son dépassement par le large reste encore à ce jour un passage délicat appréhendé avec prudence par les navigateurs.
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