|
Un fort coefficient de marée signifie en effet que l’amplitude des mouvements de flux et de reflux des marées augmente, entraînant un renforcement des courants perpendiculaires à la côte. S’agissant de la Guyane précisément, la configuration est très particulière et rend d’autant plus délicat ce passage des équinoxes. |
|
Pendant quelques jours, le puissant courant sud équatorial qui court d’est en ouest parallèlement aux côtes guyanaises va croiser sur une bande d’une largeur non négligeable de forts courants traversiers poussant vers la côte pendant 6 heures et vers le large les six heures suivantes. Dans ce contexte de courants marqués se croisant dans un axe perpendiculaire, on peut craindre que les mouvements de mer désordonnée que rencontrent les skippers de la Bouvet Guyane depuis presque Dakar atteignent leur apogée au plus près de l’arrivée. Un véritable rodéo aquatique pourrait alors attendre nos skippers. Il ne s’agirait pas non plus qu’un fort courant latéral déporte la trajectoire suivie vers la ligne au point de faire complètement sortir les marins de la trajectoire du côté de la terre ou du large et de dépasser les bouées en dehors de la ligne sans pouvoir opposer physiquement une résistance suffisante à ces courants. Au meilleur des équinoxes, la tâche s’annonce donc délicate. Le pic du phénomène, qui s’amorce dés le 5 pour s’achever le 15, aura lieu précisément le samedi 10 mars avec un coefficient de 112. Il faut désormais espérer que le vent ne vienne pas se mêler à cette concordance d’éléments car cela pourrait accentuer le phénomène. La météo, bien qu’annoncée pluvieuse pour cette période, ne prévoit par pour l’instant de vents forts, mais à plus de 7 jours, la fiabilité des prévisions reste incertaine, d’autant plus que la probabilité d’un temps clément pendant les équinoxes ne prête guère à l’optimisme. Avec un tel programme, c’est certain, Marc ne regardera plus jamais les nuages, la Lune et le Soleil comme avant. A une quinzaine de jours de l’arrivée, il est bien conscient de tout cela. Pour l’heure, il s’emploie à lutter contre ce satané vent de nord-est qui aura harcelé la flottille pendant quasiment toute la traversée refusant de céder l’espace à des vents d’Est qui faciliteraient tant la tâche de nos marins. Il peste contre cette météo qui chaque jour lui annonce justement ces vents d’est pour le lendemain sans jamais les confirmer le jour venu. Le danger de se laisser emporter vers le sud est réel, et la remontée quasi impossible. Marc espère rester près du 5ème parallèle, mais chaque jour, malgré une lutte acharnée pour serrer l’ouest au plus près du vent et de la houle, au prix d’une navigation physique et inconfortable, il est contraint de concéder quelque milles vers le sud. Il partage cette situation avec Alain qui le précède d’une vingtaine de milles par le sud-ouest et avec Saïd qui navigue dans son sillage à deux jours. La perspective annoncée d’une accalmie et de retour d’Est vers le 6 mars l’aide à garder la foi pour délivrer l’énergie nécessaire à sa progression quotidienne. La configuration des courants devant son étrave (voir-ci-dessous) lui est également favorable, il ne faudrait plus que les Alizés s’affaissent sur la ligne de l’Equateur pour que Marc puisse s’en aller vers l’ouest et vivre le plus sereinement possible les dernières semaines de son voyage océanique. |
Actu : les enfants des écoles échangent avec
Marc Une première école avec 40 enfants s’est rendue cet après-midi au club de Vallon Pont d’Arc pour une vacation satellite avec Marc. Grâce à la technologie, les enfants ont pu poser des questions très pertinentes à Marc. D’autres écoles viendront à leur tour échanger avec notre marin ardéchois la semaine prochaine. - écouter l'enregistrement : cliquer ici (mp3 - 3.2 Mo) - voir dans la presse : cliquer ici (PDF) |
![]() ![]() ![]() ![]() Alizés = vents dominant sur l’Atlantique entre l’Afrique occidentale et l’arc antillais |
![]() |
|
|
|
|