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jeudi 23 février 2012

à mi-course, Marc Chailan préserve ses ressources – 26ème jour  

 
description : Marc Chailan sur l’océan Atlantique – J26
1146,2 milles de l’Enfant perdu (Arrivée)

Relevé du 23 / 02 / 2012 à 14 h UTC : N 06° 54' 08 - W 033° 13' 45

Vacation satellite de Marc avec 54 West hier mercredi 22 : écouter ici (mp3)
Vacation satellite avec Marc au Club de canoë-kayak de Vallon Pt d'Arc
le samedi 25 février dés 16 h 30


Préserver ses ressources physiques et morales ainsi que son matériel

L’océan continue de malmener les hommes. Un septième skipper, à bout physiquement et moralement a du se résigner à jeter l’éponge, ils ne sont donc plus que 16 sur les 23 engagés au départ à poursuivre l’objectif d’atteindre Cayenne à la rame. Avant même l’arrivée, on peut d’ores et déjà admettre que cette édition aura été marquée par des conditions particulières et une série de problèmes qui auront considérablement compliqué la tâche des marins.

  l'analyse des courants (bas de page)

Marc à la bonne allure


De son côté, Marc sait très bien que ces problèmes peuvent survenir à son bord même si il aura tout fait pour les éviter.

Sur le plan physique, les derniers jours auront été éprouvants et il devra ménager ses efforts pour ne pas s’épuiser complètement et garder la force nécessaire pour accomplir la seconde partie de son périple océanique. Sur le plan moral, Marc se trouve en plein dans cette période délicate, plus de 25 jours après le départ, où la famille, les proches et les amis font de plus en plus défaut dans ce quotidien oppressant du Large, surtout lorsque l’impression de ne pas avancer dans une mer sans cesse croisée accentue les douleurs articulaires et musculaires lancinantes. Position de Marc Chailan le 23 février après 26 jours de mer

Enfin, sur le plan matériel, il tente de ménager ses instruments, d’économiser au maximum ses batteries pour préserver le dessalinisateur, mais déjà, à mi-course, certains équipements sont hors d’usage tel son coussin anti-escarres sur son siège à coulisses. Marc reste parfaitement lucide et conscient de tout cela. Il aimerait sans doute aller plus vite et rattraper le groupe qui le précède, lui le compétiteur dans l’âme, mais il connaît trop bien le prix dont il devrait s’acquitter pour y parvenir. Il n’oublie pas que son objectif essentiel reste avant tout de concrétiser son projet en menant à son terme contre vents, courants et incrédulité cette formidable traversée de l’Atlantique à la rame.

Depuis 3 jours à présent, il dévale vers le sud afin de contourner une zone de courants contraires et atteindre les prémices du courant équatorial qui le conduira directement jusqu’aux côtes guyanaises. Mais pour cela, il doit encore descendre pendant au moins 36 heures afin de passer sous le 5° parallèle, là où les effets commenceront réellement à se faire sentir. Ancré dans ce flux océanique, il se plaira alors à naviguer bord à bord avec ses amis Alain Pinguet, Saïd Ben Amar et Guillaume Bodin, qu’il côtoie depuis une dizaine de jours à quelques dizaines de milles d’intervalles.

Pour l’heure, son quotidien est désormais rythmé par une organisation de mieux en mieux réglée ; entre 12 et 14 heures de rame par jour, un large temps consacré à reporter sa route sur ses cartes marines et à régler son bateau, ce qu’il maîtrise parfaitement maintenant ainsi qu’en attestent les distances qu’il parcourt la nuit à la dérive. Il s’occupe également chaque jour de l’entretien de son matériel, n’hésitant pas avant-hier – non sans une certaine appréhension légitime – à se jeter à l’eau – par 5500 m de fond au milieu d’une faune abondante – pour aller nettoyer sa coque des nombreux organismes qui s’y étaient collés altérant sensiblement la glisse de son embarcation. Avec la réserve qu’imposent les coûts de communication, il gère aussi chaque jour avec parcimonie ses communications satellite afin de glaner des nouvelles de ses proches ainsi que les informations dont il a besoin et qui lui restent inaccessibles à bord. Enfin, il s’accorde chaque fois que cela est possible un peu de répit pour contempler cet univers si particulier et savourer cette sensation indescriptible de se retrouver ainsi, seul à bord d’un esquif minuscule, au milieu d’un océan aussi vaste, mu pas sa seule force physique.

Suivre la traversée en direct, cartes météo et courant sur : http://www.ramesguyane.com/index.php 
Positions des skippers : http://bouvet-ramesguyane.geovoile.com/2012/ 
Analyse météo : https://www.fnmoc.navy.mil/wxmap_cgi/cgi-bin/wxmap_DOD_area.cgi?area=fnmoc_atlantic&set=All 

pour info : 1 mille = 1.852 km - Cap 260 ° = ouest / nord / ouest
Alizés = vents dominant sur l’Atlantique entre l’Afrique occidentale et l’arc antillais
 
vous pouvez faire suivre un message à Marc (uniquement en mode texte sans pj) sur : marcosurlocean (at) free.fr

 

Analyse des courants au 23/02 de la zone où se trouve actuellement Marc Chailan jusqu'à l'arrivée (© Mercator Ocean)

cliquer sur l'image pour agrandir

Marc Chailan sur l'océan Atlantique à bord de son canot (© grain de sel)