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mercredi 15 février 2012

Marc Chailan sur l’océan Atlantique – 18ème jour  

 
description : Marc Chailan sur l’océan Atlantique – J18
1479,4 milles de l’Enfant perdu (Arrivée)

Relevé du 15 / 02 / 2012 à 14 h UTC : N 09° 35' 33 - W 027° 54' 18

Prochaine vacation : samedi 18 février 2012 à 17 h au club de canoë-kayak de Vallon Pont d'Arc

Marc Chailan confronté à un clapot désordonné

Depuis quelques temps, l’océan se montrait plus clément mais rapidement, sans que le vent ne forcisse davantage, la mer est devenue de plus en plus croisée, occasionnant pour les navigateurs les plus grandes peines à ramer correctement, ballotés dans tous les sens, systématiquement stoppés par les vagues désordonnées dés la moindre prise d'élan.

  Marc balloté par un fort clapot


Marc Chailan se trouve lui-aussi confronté à ces conditions et ses derniers messages trahissent une certaine fatigue physique et une lassitude de voir sa progression autant impactée par ce clapot permanent. Ce flux de nord se caractérise depuis le lendemain du départ par des vents oscillant entre le Nord-Nord/Est et l’Est-Nord/Est tandis que la houle, haute d’un à deux mètres reste calée au Nord/Est. Autrement dit, la mer n’est pas toujours accordée avec les vents qui – sans être forts – sont assez vigoureux pour lever cette mer désordonnée où toute recherche de glisse est illusoire.


Si le maniement des avirons requiert une certaine technique sur un plan d’eau plat, il en est tout autrement dans ce type de mer. Les avirons deviennent très encombrants et la difficulté consiste à planter sa pale dans la vague au bon endroit et au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard, afin d’éviter au mieux une « fausse pelle » ou un coup d’aviron dans le vide, ou au pire, un violent retour d’avirons dans les genoux. Marc n’est pas un expert de la discipline et le reconnaît volontiers, son geste reste loin de l’efficience, il a « toute la traversée pour apprendre », nous dit-il avec ironie. Sans nul doute, le kayakiste qu’il est avant d’être rameur préférerait dans cette mer l’encombrement bien moindre d’une pagaie sur laquelle cette houle désordonnée n’aurait quasiment aucun impact sinon sur le bateau lui-même.

la traversée sur TF1 le 15 février

Dans ces moments dont on ne voit jamais la fin lorsqu’on y est confronté des jours durant, Marc essaie de relativiser, de penser à autre chose, mais rien n’y fait, l’envie d’avancer, de se rapprocher de l’arrivée et de ses proches reprend le dessus. Il insiste alors et se fatigue ménageant ni son physique, ni son moral. Il savait que cette aventure ne serait pas qu’une partie de plaisir, mais il ne se doutait certainement pas que l’océan pouvait à ce point mettre l’organisme à rude épreuve.

A présent, environ à un tiers de la traversée, la flottille est très éparpillée sur l’océan, avec plus de 300 milles (550 kilomètres) entre la tête et la queue de course. Deux groupes distincts se sont formés, l’un au nord, l’autre au sud au gré des options suggérées par les routeurs. Laquelle de ces options s’avérera payante ?, nul ne peut vraiment le dire, les vitesses des canots sont tellement insignifiantes et les changements de conditions - notamment la force et l’orientation des courants – si rapides qu’il demeure quasiment impossible de prévoir la meilleure route à suivre à plus de quelques jours près. Marc, de son côté, a choisi une option médiane avec deux autres rameurs, le premier à la même latitude mais loin devant (150 milles) et le second – son ami Saïd - derrière lui à une vingtaine de milles seulement. En écoutant la vacation du jour de Saïd (voir le site de l’organisateur), on comprend que malgré cet isolement, la zone que les rameurs traversent est fréquentée par des navires qui peuvent passer très près, voir beaucoup trop près. Il convient pour tous ces rameurs de redoubler de vigilance.

Dans son cap en tout cas, Marc a enfin retrouvé le soleil et cela est plutôt de bonne augure, il va pouvoir recharger ses batteries et s’assurer que le problème de charge ne venait pas d’ailleurs. S’agirait-il de ces Alizés tant convoités ? Pas tout à fait, mais Marc s’en approche de plus en plus. Les rameurs positionnés aux avant-postes plus à l’Ouest sont sans doute déjà dans ce flux océanique, leurs vitesses respectives et l’écart qu’ils ne cessent de creuser avec le reste de la flottille, même à la dérive la nuit semblent l’attester.
 
Suivre la traversée en direct, cartes météo et courant sur : http://www.ramesguyane.com/index.php 
Positions des skippers : http://bouvet-ramesguyane.geovoile.com/2012/ 
Analyse météo : https://www.fnmoc.navy.mil/wxmap_cgi/cgi-bin/wxmap_DOD_area.cgi?area=fnmoc_atlantic&set=All 

pour info : 1 mille = 1.852 km - Cap 260 ° = ouest / nord / ouest
Alizés = vents dominant sur l’Atlantique entre l’Afrique occidentale et l’arc antillais
 
vous pouvez faire suivre un message à Marc (uniquement en mode texte sans pj) sur : marcosurlocean (at) free.fr