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jeudi 9 février 2012

à l'approche des Alizés – 12ème jour  

 
description : Marc Chailan sur l’océan Atlantique – J12
1725.2 milles de l’Enfant perdu (Arrivée)
Relevé du 09 / 02 / 2012 à 13 h UTC : N 11° 09' 80 - W 023° 56' 97

à noter : Vacation Satellite avec Marc samedi 11 février à 17 h (heure française) au club de canoë-kayak de Vallon Pont d'Arc - Accès libre

- Suivre la traversée en direct, cartes météo et courant sur : http://www.ramesguyane.com/index.php 
- Positions des skippers :
http://bouvet-ramesguyane.geovoile.com/2012/ 
- Analyse météo : https://www.fnmoc.navy.mil/wxmap_cgi/cgi-bin/wxmap_DOD_area.cgi?area=fnmoc_atlantic&set=All 

© ci-dessous une photo satellite montrant le couvert nuageux sur zone le 9 février.
 
SMS de Marc à 13 h 48 : « mer agitée, dur de ramer » (Vent NE 20 noeuds / houle 2,5 m)

Bientôt deux semaines que Marc Chailan a quitté Dakar à bord de son canot à rames le Grain de Sel, et pas une journée de beau temps depuis. Après un gros coup de vent le 5 février, occasionnant quatre nouveaux abandons (soit 6 au total sur les 23 skippers engagés), une courte accalmie a permis aux navigateurs de reprendre un peu leurs esprits et de récupérer mais déjà, les vents de nord-est se sont mis à forcir à nouveau pour s’établir aujourd’hui à 20 nœuds. Depuis le départ, Marc n’a pas cessé de ramer avec la mer de côté par tribord (à gauche pour lui) ou aux trois quarts par l’arrière, ce qui rend très difficile le maniement des avirons.


Autre difficulté, ce manque de temps ensoleillé compromet sérieusement la charge des batteries par les panneaux photovoltaïques installés sur le pont des canots. Tous les skippers semblent concernés par cette pénurie d’énergie à bord et fonctionnent à l’économie maximale, n’utilisant que les appareils indispensables tels que le dessalinisateur qui nécessite une heure de fonctionnement pour produire 5 litres d’eau douce. La situation est assez simple : tandis que l’archipel des îles des Cap Vert baigne sous le soleil, les skippers qui en sont passés au sud à moins de 200 milles nautiques (370 kilomètres) naviguent pour leur part sous une très vaste bande nuageuse qui couvre une zone allant du Brésil jusqu’au Burkina en Afrique centrale en traversant tout l’Atlantique de part en part. D’après les images satellite, un décalage de ce couvert nuageux d’1 ou 2° vers le sud suffirait pour que les skippers bénéficient de conditions ensoleillées. Mais rien n’y fait, la situation reste stable malgré ce vent persistant de nord-est.

Dauphins passant furtivement devant l'étrave du canot transatlantique
© extrait du site de l’organisateur www.ramesguyane.com


La principale conséquence de ce temps couvert est l’humidité omniprésente à laquelle les rameurs sont confrontés en permanence, ne parvenant pas à faire sécher leurs affaires dans la grisaille ambiante, ni à soigner leurs petites blessures (ampoules, frottements cutanés) rongées par le sel.

Les fichiers GRIB (infos météo) récupérés quotidiennement laissent entrevoir des conditions meilleures plus à l’ouest mais rien n’est gagné puisqu’il pleut de manière fréquente en ce moment sur la ligne d’arrivée devant Cayenne en Guyane. Grâce aux communications par SMS, Marc dispose à bord des informations météo. Compte tenu de la situation, il a choisi de ne pas descendre trop au sud et d’observer une route au plus près du 260° (ESW) voir du 270° (plein ouest) lorsque les conditions le permettent. Outre le fait qu’une descente au sud le conduirait dans la zone stagnante de précipitations, cela l’obligerait par ailleurs à forcer tôt ou tard sa route vers l’ouest pour ne pas filer vers le Brésil. Dés qu’il aura réellement atteint les Alizés dont le flux principal se situe au nord et à l’ouest de sa position actuelle, il pourra sans difficulté suivre le cap idéal, c'est-à-dire la bouée fictive de contournement et d’approche de la ligne par le courant équatorial qui borde la côte du Brésil à l’arc antillais. A la vitesse qu’il observe actuellement, Marc devrait atteindre cette zone en début de semaine prochaine.

D’ici là, il aura peut-être retrouvé son ami Saïd Ben Amar qui n’est plus qu’à quelques milles au sud de sa position, ce qui sans nul doute serait un moment très sympathique. Pour l’heure, il n’a vu aucun autre skipper, seulement des navires passant plus ou moins loin ainsi que des dauphins et globicéphales noirs curieux mais furtifs.

à noter : Marc propose une vacation satellite à 17 h heure française samedi 11 février au club de Vallon Pont d’Arc – Impasse de la 1ère Armée à Vallon Pont d’Arc.

pour info : 1 mille = 1.852 km - Cap 260 ° = ouest / nord / ouest
Alizés = vents dominant sur l’Atlantique entre l’Afrique occidentale et l’arc antillais
 
Suivre la course en direct sur le site de l'organisateur : http://ramesguyane.com
vous pouvez faire suivre un message à Marc (uniquement en mode texte sans pj) sur : marcosurlocean (at) free.fr

Vents sur zone le 9 février 2012 – © Météo modèle NOGAPS