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mardi 7 février 2012

l'Océan impose ses règles aux skippers – 10ème jour  

 
description : Marc Chailan sur l’océan Atlantique – J10
1826.6 milles de l’Enfant perdu (Arrivée)
Relevé du 07 / 02 / 2012 à 12 h UTC : N 11°36' 82 - W 022° 18' 83

SMS Marc à 9 h 40 UTC : "temps voilé, météo à venir ?"

- Suivre la traversée en direct, cartes météo et courant sur : http://www.ramesguyane.com/index.php 
- Positions des skippers :
http://bouvet-ramesguyane.geovoile.com/2012/ 
- Analyse météo : https://www.fnmoc.navy.mil/wxmap_cgi/cgi-bin/wxmap_DOD_area.cgi?area=fnmoc_atlantic&set=All 
 

l'Océan rappelle ses règles

© ci-dessous une photo de l'état de la mer prise par Eric Rousseau (54 West) le 5 février 2012
Quoique la médiatisation des courses aux larges ait pu laisser penser ces dernières années, une traversée océanique est loin d’être une banalité, en particulier lorsque l’on s’y aventure à la rame. Bien des marins en ont fait l’amère expérience. La course de la Bouvet-Guyane n’en est qu’à son 10ème jour et déjà, 5 skippers sur les 23 engagés au départ ont du déclaré forfait, victimes de défaillances matérielles, physiques ou morales. L’océan impose sa force et son caractère et épuise même les plus vaillants.

Après 10 jours de mer, la flotte a atteint la longitude des îles de l’archipel du Cap Vert, et parcouru environ 1/6ème de la route jusqu’à Cayenne, mais dans le même temps, la plupart des skippers sont descendus très au sud, près d’un degré (soit 60 milles nautiques ou 111 kilomètres) sous la ligne directe de l’orthodromie. Cela s’explique par un flux persistant de nord qui a couvert la zone dés le lendemain du départ, avec des vents forts atteignant 30 nœuds en rafales et une mer formée.

 

© extrait du site de l’organisateur www.ramesguyane.com

Plusieurs skippers se sont retournés et certains ont même pris de l’eau à l’intérieur de leur habitacle, ce qui a endommagé les équipements électroniques. De son côté, Marc a pris la précaution de remplir ses ballasts au plus fort du coup de vent afin de stabiliser au maximum son bateau et lui permettre de mieux résister aux assauts des déferlantes par le travers. Même si Marc s’y était préparé, il n’a pas eu à gérer de retournement de son bateau. Le Grain de Sel s’est donc plutôt très bien sorti de cet épisode tempétueux et le marin ardéchois peut être fier de sa construction.
En revanche, les derniers échanges satellite avec Marc laissent planer une forte inquiétude à propos de ses batteries. En effet, le niveau de charge de celles-ci est au plus bas et les panneaux photovoltaïques ne semblent pas les recharger correctement. Cela est-il du à la faible luminosité rencontrée depuis le départ, ou s’agit-il d’un problème plus grave ? Pour l’heure, Marc n’est pas parvenu à déterminer l’origine du problème et espère un retour prochain de conditions ensoleillées pour voir si la charge reprend.
Dans cette attente, il réduit au maximum son recours aux équipements électroniques, n’utilisant son GPS que de manière ponctuelle et éteignant systématiquement son téléphone satellite et sa radio VHF. Avec 3 points GPS par jour et un report sur carte papier, la navigation reste parfaitement envisageable, mais le problème majeur d’une éventuelle panne des batteries reste celui de l’eau douce. En effet, son dessalinisateur fonctionne à l’aide d’un moteur électrique et nécessite donc le recours aux batteries. En cas de panne majeure, Marc dispose alors de 20 litres d’eau douce, ce qui est trop peu pour le reste de la traversée, mais aussi et surtout d’un dessalinisateur manuel de secours. Toutefois, le rendement de celui-ci est très modeste, de l’ordre de 1 litre / heure.
Marc sera renseigné sur ce problème dés qu’un franc soleil daignera couvrir sa zone d’évolution. Ou bien les panneaux rechargent les batteries, ou bien, le problème est à rechercher ailleurs. La météo annonce pour l’heure un maintien de ce flux de nord même si la météo à 5 jours – incertaine – laisse entrevoir la possibilité d’un retour de conditions plus favorables.

pour info : 1 mille = 1.852 km - Cap 260 ° = ouest / nord / ouest
Alizés = vents dominant sur l’Atlantique entre l’Afrique occidentale et l’arc antillais
 
Suivre la course en direct sur le site de l'organisateur : http://ramesguyane.com
vous pouvez faire suivre un message à Marc (uniquement en mode texte sans pj) sur : marcosurlocean (at) free.fr

© état de la mer le 5 février 2012 – Image : 54 West - Eric Rousseau