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Après 10 jours de mer, la flotte a atteint la
longitude des îles de l’archipel du Cap Vert, et
parcouru environ 1/6ème de la route jusqu’à Cayenne,
mais dans le même temps, la plupart des skippers
sont descendus très au sud, près d’un degré (soit 60
milles nautiques ou 111 kilomètres) sous la ligne
directe de l’orthodromie. Cela s’explique par un
flux persistant de nord qui a couvert la zone dés le
lendemain du départ, avec des vents forts atteignant
30 nœuds en rafales et une mer formée. |
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© extrait du site de l’organisateur www.ramesguyane.com |
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Plusieurs skippers se sont retournés et certains
ont même pris de l’eau à l’intérieur de leur
habitacle, ce qui a endommagé les équipements
électroniques. De son côté, Marc a pris la
précaution de remplir ses ballasts au plus fort
du coup de vent afin de stabiliser au maximum
son bateau et lui permettre de mieux résister
aux assauts des déferlantes par le travers. Même
si Marc s’y était préparé, il n’a pas eu à gérer
de retournement de son bateau. Le Grain de Sel
s’est donc plutôt très bien sorti de cet épisode
tempétueux et le marin ardéchois peut être fier
de sa construction. En revanche, les derniers échanges satellite avec Marc laissent planer une forte inquiétude à propos de ses batteries. En effet, le niveau de charge de celles-ci est au plus bas et les panneaux photovoltaïques ne semblent pas les recharger correctement. Cela est-il du à la faible luminosité rencontrée depuis le départ, ou s’agit-il d’un problème plus grave ? Pour l’heure, Marc n’est pas parvenu à déterminer l’origine du problème et espère un retour prochain de conditions ensoleillées pour voir si la charge reprend. Dans cette attente, il réduit au maximum son recours aux équipements électroniques, n’utilisant son GPS que de manière ponctuelle et éteignant systématiquement son téléphone satellite et sa radio VHF. Avec 3 points GPS par jour et un report sur carte papier, la navigation reste parfaitement envisageable, mais le problème majeur d’une éventuelle panne des batteries reste celui de l’eau douce. En effet, son dessalinisateur fonctionne à l’aide d’un moteur électrique et nécessite donc le recours aux batteries. En cas de panne majeure, Marc dispose alors de 20 litres d’eau douce, ce qui est trop peu pour le reste de la traversée, mais aussi et surtout d’un dessalinisateur manuel de secours. Toutefois, le rendement de celui-ci est très modeste, de l’ordre de 1 litre / heure. Marc sera renseigné sur ce problème dés qu’un franc soleil daignera couvrir sa zone d’évolution. Ou bien les panneaux rechargent les batteries, ou bien, le problème est à rechercher ailleurs. La météo annonce pour l’heure un maintien de ce flux de nord même si la météo à 5 jours – incertaine – laisse entrevoir la possibilité d’un retour de conditions plus favorables. ![]() Alizés = vents dominant sur l’Atlantique entre l’Afrique occidentale et l’arc antillais |
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© état de la mer le 5 février 2012 – Image : 54 West - Eric Rousseau |
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