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dimanche 5 février 2012

le Baptême du Large pour Marc Chailan – 8ème jour  

 
description : Marc Chailan sur l’océan Atlantique – J8 - 1 semaine
1903,05 milles de l’Enfant perdu (Arrivée)
Relevé du 05 / 02 / 2012 à 15 h UTC : N 12° 08' 40 - W 21°02' 90

SMS Marc à 12 h 06 UTC : "mer agitée vent N fort difficile de ramer"
SMS Marc à 8 h 36 UTC : "nuit dure, vent fort, météo stp"

- Suivre la traversée en direct, cartes météo et courant sur : http://www.ramesguyane.com/index.php 
- Positions des skippers :
http://bouvet-ramesguyane.geovoile.com/2012/ 
- Analyse météo : https://www.fnmoc.navy.mil/wxmap_cgi/cgi-bin/wxmap_DOD_area.cgi?area=fnmoc_atlantic&set=All 

le baptême du Large

© ci-dessous une image extraite de la vidéo réalisée par les équipiers de l'Etoile Magique (navire 54 West) ce dimanche 5 février 2012
25 nœuds, avec des rafales à 30 nœuds, une mer forte à très forte, des creux de 3 à 4 mètres, force 7 à 8 beaufort ; voici quelques éléments descriptifs des conditions que viennent de subir les skippers de la traversée Bouvet Guyane dont l'ardéchois Marc Chailan.
Mais au delà de cette sémantique maritime, à quoi correspondent réellement ces conditions lorsque l'on se trouve à bord d'un canot à rame de 8 mètres de long au milieu de l’océan ?

Imaginez alors un carrelage froid, aux dalles lisses et impeccables, sur lesquelles la chute du moindre petit objet provoque un bruit retentissant. Vous êtes allongés sur ce carrelage et soudain, une benne lourdement chargée y déverse des tonnes de galets, ces galets fins qui en s'écrasant sur le sol bruyamment, s'éparpillent partout dans un vacarme assourdissant, vous ne savez pas si la vague va vous atteindre, vous attendez fébrilement qu'elle vous frappe par le travers et vous renverse sur le côté, la peur au ventre, dans une atmosphère sombre, moite et humide. A l’intérieur de l’habitacle, le bruit de la déferlante invisible peut en effet ressembler à ces galets sur du carrelage. Pour ceux qui n'avaient encore jamais vécu cette expérience, c'est le grand baptême du Large. Voilà donc ce que ces marins ont subi depuis hier soir, toute la nuit, et une bonne partie de la journée, communiquant sans relâche avec leurs routeurs pour relever la météo et savoir quand ce fichu coup de vent prendra fin. La capacité du genre humain à résister à cette hostilité oppressante est très variable, certains ont tenté malgré tout de ramer, au prix d'une certaine prise de risque, d'autres ont au contraire décidé de faire le dos rond en sécurité dans leur habitacle jusqu'au retour au calme, les autres ont subi, tant bien que mal cette épreuve. Plusieurs se sont retournés et se sont redressés, non sans quelques inévitables avaries. Aucun ne ressortira vraiment indemne de cet épisode tempétueux, mais une telle traversée ne peut s'envisager sans qu'au moins une fois, l'océan ne rappelle sa réalité à tous ceux qui s’y aventurent ainsi.
Dans cette tourmente de 36 heures, Marc s'en est plutôt bien sorti, son caractère et sa détermination comme remèdes au mal lui auront été des alliés essentiels, mais il a tout de même trouvé le temps long, attendant sagement mais avec grande impatience le retour de conditions plus clémentes. Ce ne sera pas avant la nuit ou peut-être même demain matin. Mais après, des vents bien plus cléments (10 à 15 nœuds) vont balayer la zone et seront pour la première fois Est-Nord-Est, de quoi lui permettre de filer enfin plein ouest, peut-être les prémices des Alizés ...

pour info : 1 mille = 1.852 km - Cap 260 ° = ouest / nord / ouest
Alizés = vents dominant sur l’Atlantique entre l’Afrique occidentale et l’arc antillais
 

Suivre la course en direct sur le site de l'organisateur : http://ramesguyane.com
vous pouvez faire suivre un message à Marc (uniquement en mode texte sans pj) sur : marcosurlocean (at) free.fr

© 5 février 2012 – Image : 54 West