Du réconfort, Marc semble en effet en avoir besoin,
car s’il progresse de mieux en mieux et qu’il
réintègre le peloton peu à peu, il souffre comme les
autres skippers de ce flux de nord persistant qui ne
facilite pas le maniement des avirons tant les
mouvements d’eau sont irréguliers. Par ailleurs,
depuis son départ, Marc n’a eu que très peu
d’ensoleillement, il navigue sous une longue colonne
de nébulosité qui traîne sur la latitude d’Ouest en
Est. Avec les informations qui lui sont envoyées par
SMS, il sait qu’il devra passer la longitude 25°W et
la ligne de l’archipel des îles du Cap Vert avant de
pouvoir espérer les fameux vents d’Est réguliers des
Alizés, soit encore une semaine au moins de
navigation dans ces conditions délicates. Ce faible
ensoleillement compromet chaque jour la recharge de
ses batteries par les panneaux photovoltaïques. Il
limite donc au maximum l’usage de ses équipements
électriques privilégiant avant tout le
dessalinisateur qui lui sert à fabriquer l’eau douce
à bord. Il ne rallumera sa radio et ne consultera
ses méls iridium que lorsque les témoins de charge
de ses batteries seront revenus au vert, sans doute
après un bonne période d’ensoleillement.
Aujourd’hui, Marc progresse correctement mais est
contraint de descendre au sud-ouest (au cap 235° -
SW) comme tout le reste de la flotte en raison de ce
flux de nord qui ne permet pas de tenir le cap idéal
de 260° (WSW). Il a franchi le 20° W, ce qui
constitue une étape symbolique forte et se trouve
désormais en plein océan, navigant sur des hauteurs
d’eau de plus de 4000 mètres à près de 400 km des
côtes africaines et au sud-est de l’île de Santiago
de l’Archipel du Cap Vert.
pour info : 1 mille = 1.852 km - Cap 260 ° = ouest /
nord / ouest
Alizés = vents dominant sur l’Atlantique entre
l’Afrique occidentale et l’arc antillais
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