Balade entre automne et hiver
Précocement cette année, la neige s’est abattue sur les contreforts cévenols ardéchois, recouvrant d’un beau manteau blanc toute la crête du Tanargue (voir) de près de 50 cm d’épaisseur. Tout autour, à partir de 700 mètres environ d’altitude selon les versants, la neige s’est invitée parmi les châtaigniers sur ces terres de schistes, masquant bosses et trous sur le chemin. Contrastant avec les vives et ultimes couleurs de l’automne, le spectacle fut une nouvelle fois superbe sur ces pentes abruptes. Au loin en contrebas, les plaines calcaires s‘éveillaient doucement sous des volutes de brume tenaces une bonne partie de la matinée. Les sols calcaires étant boueux voire glaiseux et glissants par endroits, Michel avait proposé une petite balade dans son jardin cévenol en suivant une de ses combinaisons dont il a seul le secret. En petit comité, David, Stéphane, Mathieu partaient donc à l’assaut des pentes dans la roue de Michel douloureuse pour les mollets. Franchissant rapidement la crête de la Rochette (voir), l’équipe dévalait vers Charrus et la Vallée de la Drobie (voir) avant de prendre le chemin de la Croix de
Fer par une piste en balcon rapidement enneigée. Malgré quelques glissades, ces quelques kilomètres furent un vrai plaisir avec ce crissement des pneus qui seul venait perturber ce silence endémique de l’hiver. Les 4 acrobates des neiges dévalèrent ensuite les grandes prairies de la Fage éblouis par les magnifiques panoramas qui portaient jusqu’au Ventoux (voir). Par une succession de drailles à en perdre le plus fin des orienteurs, Michel rejoignait alors Planzolles (voir) après 36 km et 1046 m de dénivelé d’une belle balade entre automne et hiver sur les contreforts cévenols.
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