Selon certains étymologistes,
l'origine du mot Maurienne
serait liée au latin "Malus
Rivus" qui signifie "mauvais
ruisseau". La rivière de
l'Arc qui traverse la Maurienne
de part en part sur toute sa
longueur peut en effet devenir
un torrent dévastateur et
meurtrier lors des crues
redoutables en particulier à
l'automne et au printemps.
Depuis sa source à Bonneval /
Arc au pied du Col de l'Iseran
(alt. 2770 m) qui la sépare de
la Tarentaise (voir),
la Maurienne se développe sur
près de 120 km jusqu'à sa
confluence avec l'Isère en aval
d'Albertville (voir).
On y recense de nombreux sommets
dont plusieurs dépassant les
3500 mètres d'altitude (la
Grande Casse, la Dent Parrachée
ou encore la pointe de la
Fournache). Ces massifs alpins
présentent une grande richesse
géologique avec une variété de
roches cristallines (quartzite),
métamorphiques (granite,
micaschistes et gneiss), mais
aussi magmatiques (en
particulier la porphyre dans le
massif du Mont Cenis) et
sédimentaires (du gypse et
surtout de la Dolomie dure comme
au monolithe de Sardières par
exemple, impressionnant pilier
de près de 93 m de hauteur dans
la forêt près d'Aussois -
voir). Comme sa voisine
tarentaise, l'histoire de cette
vallée intra Alpine de la
Maurienne est intimement liée à
sa géographie entre France et
Italie et à ses multiples
changements de gouvernance,
notamment aux XVIIIème et XIXème
siècles entre le Duché de Savoie
et le royaume de Sardaigne. De
ce passé subsistent aujourd'hui
de nombreux vestiges tels que la
série des 5 forts de l'Esseillon
construits au XIXème siècle par
les Sardes sur un éperon rocheux
surplombant les gorges de l'Arc
à Aussois afin de pouvoir faire
face à toute tentative
d'invasion française. |