La Cèze post hivernale, une vraie révélation, une bien sympathique découverte
En s’aventurant en terra incognita gardoise, on ne sait jamais ce que l’on va trouver …, la prise de risque est totale ! Mais cette fois, par une conjonction particulièrement heureuse, la découverte de ce petit bout de Cèze à quelques encablures au-delà des frontières de l’Ardèche, fut une véritable révélation : des cieux cléments baignant des eaux cévenoles limpides et translucides, aux teintes intensément turquoises sur des dalles calcaires révélées par les récentes crues, un léger souffle d’autan et des airs de printemps précoce ; des conditions parfaites pour parcourir les sens en éveil et les yeux grand ouvert ces magnifiques gorges calcaire entre Rochegude et Montclus (19 km). Sur un flot courant tranquille et régulier, avec un débit modeste mais suffisant (13,5 m3/sec.), ce parcours révèle au fil de ses méandres tortueux de nombreuses surprises naturelles et patrimoniales entre vieux villages remarquables, ruines de châteaux féodaux incroyablement perchés en équilibre sur des promontoires rocheux, ancien ermitage, grottes et résurgences d’une rive à l’autre. La tentation d’explorer ces espaces naturels ou ces entrailles karstiques de part et d’autre des gorges est permanente. On connaissait la magnifique et sportive haute Cèze, mais cette partie plus en aval, plus apaisée, mérite sans nul doute de risquer le périple gardois loin du tumulte estival. Nos amis gardois, petits cachottiers, nous avaient caché cette pépite, merci à mes deux guides du jour pour cette découverte ! … A refaire entre 12 et 20 m3/sec.
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