Spéléo - Gouffre de la Pierre Saint Martin - Pyrénées Atlantiques (64)

Gouffre de la Pierre Saint Martin
Pyrénées Atlantiques (64) - Commune d'Arette et de Sainte-Engrâce / Isaba en Espagne

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un montagne de la spéléologie

Premières explorations du massif dés 1892. Première descente dans le gouffre le 12 août 1951 par Georges Lépineux (verticale de 320 m descendue au treuil)
Pionniers de l'exploration : Lépineux, Casteret, Bidegain, Loubens, Tazieff
Coordonnées : Entrée de Tête Sauvage : 348,720 x 78,310 - alt. 1882 m - Entrée du SC3 ou Gouffre du Deffroi : 349,978 x 78,205 - alt. 2057 m
Sortie ou accès du Tunnel de la Verna : 344,510 x 80,350 - alt. 1050 m
Développements du réseau : au total : 54 km - Dénivellation : - 1342 m avec 8 entrées réparties sur le massif
Parcours de la Traversée Tête Sauvage > Verna : 7 700 m - 832 m de dénivellation / Parcours de la Traversée SC3 > Verna : 9 100 m - 987 m de dénivellation
A noter que plus de 430 km de galeries ont été découverts au total sous l'ensemble du massif

Le réseau de la Pierre St Martin constitue l'un des monuments de la spéléologie. Sous les sommets pyrénéens du Pic d'Anie (alt. 2504 m), du Soum Couy (alt. 2315 m) et du Pic d'Arlas (alt. 2044 m) se développe un massif karstique monumental de 140 km² qui abrite de très grands réseaux dont l'exploration initiée depuis 1892 se poursuit aujourd'hui encore. Les volumes que l'on y trouve sont remarquables, avec notamment la Salle de la Verna dont les dimensions exceptionnelles (260 m x 245 m x 195 m de hauteur) la place parmi les plus grandes salles souterraines au monde (le site de la Verna est aujourd'hui aménagé pour les visites touristiques : www.laverna.fr). L'histoire de l'exploration de ce réseau (voir historique sur le site de l'ARSIP) force le respect tant l'abnégation des pionniers fut exemplaire avec des moyens parfois rudimentaires. Marqué par la tragédie en 1952 de Marcel Loubens, le réseau n'a cessé par la suite de révéler au fil des expéditions de nouvelles galeries et cavités insoupçonnées.

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Présentation

Un tunnel creusé par EDF relie la salle de la Verna à l'extérieur et permet plusieurs traversées "classiques" au travers d'un réseau sinueux et chaotique aux multiples galeries où la température reste fraîche en raison de l'altitude du massif. La plus connue, mais aussi l'une des plus complètes, avec de grands puits en rappel, une rivière souterraine, d'immenses volumes et des passages remarquables, est sans doute celle qui relie le gouffre de la Tête Sauvage (alt. 1882 m) au Tunnel de la Verna (alt. 1050 m) avec un parcours de 7,7 km pour une dénivellation de 832 m. Ces visites du réseau sont soumises à autorisation.
Infos et contact auprès de ARSIP / Association de Recherche Spéléologique Internationale de la Pierre St Martin
5, allée du Grand Tour - 64000 Pau - www.arsip.fr

Historique

Le massif de la Pierre St Martin fut exploré depuis très longtemps, notamment par Edouard Alfred Martel à la fin du XIXème siècle, mais c'est en 1950 que Lépineux, Occhialini et Cosyns découvrent un minuscule orifice qui domine une grande verticale estimée à plus de 300 mètres de profondeur. L'année suivante, Geoges Lépineux descend ce puits de 320 mètres qui portera son nom et pénètre ainsi dans les vastes volumes du réseau de la Pierre St Martin. Le réseau est alors exploré jusqu'à la salle de la Verna par les pionniers du Gouffre parmi lesquels Casteret, Bidegain, Loubens, Tazieff et d'autres. En 1952, en remontant le puits Lépineux, Loubens fait une chute fatale qui lui coûtera la vie, son corps ne fut remontée à la surface que deux ans plus tard au terme d'une expédition particulièrement éprouvante. En 1956, dans le cadre d'un projet de captage des eaux du réseau, EDF perce un tunnel de 700 m qui relie directement la salle de la Verna à l'extérieur. A la faveur d'une erreur d'orientation au cours du percement de ce tunnel, une autre cavité, la grotte d'Arphidia, dépourvue d'entrée naturelle et développant pourtant plus de 23 km, fut découverte. Plus tard, les réseaux amont et aval sont explorés par plusieurs équipes françaises et espagnoles. En 1966, le gouffre de la Tête Sauvage est découvert et jonctionne avec la rivière, la dénivellation totale atteint alors 1171 mètres de profondeur. En 1975, le gouffre SC3 (ou Gouffre du Beffroi) est découvert, portant le dénivelé à - 1321 m. Aujourd'hui, le gouffre développe 54 km de galeries pour une dénivelée de 1342 mètres.

Photos

le massif de la Pierre St Martin sous le Pic d'Anie (alt. 2504 m)